COLLINES DU SUD

Où je galopais des années durant, de ma prime enfance à mon adolescence sans limites de temps ni d’espaces. Je sortais la nuit en hiver en tee-shirt à manches courtes marcher dans mes passages secrets de la colline pour découvrir la capacité de mon être à vivre avec la nuit et le froid, histoire de connaître les fondamentaux. J’ai grandi en la Terre et le Ciel. Ils m’ont agrandie et n’ont pas fini. Ce qui m’était offert naturellement, simplement, abondamment me semblait aller de soi mais aujourd’hui cette « vie sauvageonne » me paraît relever d’une chance inouïe; évanouie du quotidien de nos enfants. Je ne peux que vouloir transmettre ce goût précieux aux enfants et aux adultes souhaitant retoucher leur cœur d’enfant, leur instinct, leur émerveillement. Le dessin (contemplation, admiration, observation, jeu) au grand air (nature, instinct, déploiement des cinq sens ou plus) pour cela est une bonne voie.

Pigne (crayon, encre, café, brou de noix)

TERRES MAYAS

où je me suis reconnectée à la/ma nature profonde, immergée de tous mes sens conjointement dans les 3 espaces majeurs que sont l’AIR la TERRE et l’EAU. Là, les quelques humains que nous étions, demeurions largement minoritaires « face » aux oiseaux (cormorans de formes évoquant clairement la préhistoire avec leurs ailes anguleuses), aux serpents et félins sauvages plus ou moins dissimulés (instinct, réflexes de survie, attention accrue activés), aux tortues et poissons multicolores se mouvant gracilement en bancs géométriques et mouvements synchronisés, aux arbres géants plongeant leurs longilines racines jusque dans l’eau des cénotes (ces effondrements calcaires du sol laissant apparaitre des cavités d’eau douces transclucides qui s’en iront rejoindre l’océan).

RIVIÈRES, MERS & OCÉANS

l’eau, la vie –

Gratitudes

• à ce voyage au Yucatàn qui m’a re-liée à ma racine avec cette plongée puissante dans la nature que j’avais perdue en quittant mes collines d’enfance pour aller travailler en ville : quels bienfaits que de se sentir tout petit et humble face aux éléments AIR TERRE EAU, aux animaux sauvages et aux tribus mayas pleines d’enseignements. C’était tellement intense que mon carnet de voyage dans le Yucatàn est davantage garni en écritures qu’en dessins…

• Merci à Miguel Amar Uribe, naturaliste explorateur passionné d’ornithologie et de la vie, qui partage ses passions du Vivant au coeur de la Rivière Maya et de la Réserve Biosphère Sian Kaan. Je le cite : -«Quand nous avons accès à la nourriture, à l’eau, aux soins de façon correcte et suffisante, alors de quoi avons-nous besoin d’autre en priorité ? de créativité, de fraternité, de plénitude.»

• Merci à Jane Rosen (sculptrice sur marbre et peintre new yorkaise installée sur la côte californienne sauvage, proche du Pacifique, mais au cœur d’hectares de forêts. Sa thématique : faucons, chevaux, grands corbeaux) qui m’a enseigné le dessin avec beaucoup de qualités humaines, de bienveillance et d’intelligence. En 1994, à l’époque où j’étais son élève, j’ignorais son amour de la nature et des animaux, du sauvage:  c’est drôle de l’apprendre 22 ans plus tard et d’être restée en osmose avec elle à distance, dans le cœur, comme une intuition d’amour de la Nature et de notre nature intrinsèque commune. Dans son regard, j’avais dû détecter inconsciemment son cœur, sa bonté et sa générosité.  A propos de nous, les étudiants qu’elle a formés : “So many of my students are teaching now and they are all teaching my drawing method, which is a compilation of the very best of everything I’ve learned, It took me a long time to learn it but it’s taking an even longer time to translate it for other aspiring artists”
  En savoir plus

• Merci à ce photographe naturaliste et animalier 100% connecté à l’art et à la nature qui intervint dans ma vie et qui, sans le savoir, a réveillé mon être primordial naturel qui s’était assoupi dans le train-train quotidien, déconnecté de ses rêves, énergies et envies d’enfant.

• Merci à ma colline d’où je scrutais assise sur mon rocher le minuscule autant que les horizons